Genèse du jeu de peindre, Arno Stern et la formulation

Cette approche du JEU DE PEINDRE a été développée par Arno Stern il y a environ 60 ans.
C’était après la 2° guerre mondiale, il travaillait comme éducateur-bricoleur pour un psychopédagogue auprès d’orphelins. Il faisait peindre et dessiner les enfants qui devaient réaliser 3 dessins :
* « Moi » qui les représentait
* « Moi et ma famille »
* Un dessin libre
Pour Arno Stern, le dernier dessin est le plus riche. C’est pour lui une révélation et il se dit que s’il devait se retrouver un jour avec des enfants, il ne leur imposerait pas de sujet.
Au début, il faisait peindre les enfants dans une petite pièce au grenier. Peu à peu, ils ont commencé à disposer les pots de peinture en rang au centre de la table avec les pinceaux par-dessus, pour que chacun soit content et pour qu’il n’y ait pas de perte.
Un des enfants qui avait besoin d’espace a vite délaissé la table pour peindre au mur.

Puis, ils ont dû déménager dans une ancienne écurie, plus éloignée du bâtiment principal, dans un local plus grand. C’est là qu’Arno Stern s’est rendu compte de la froideur de cette nouvelle pièce
à comparer à l’atelier d’avant qui était devenu un lieu chaleureux et vibrant grâce à toutes ces heures de peinture et des traces laissées par chacun.
Suite à cette expérience avec les enfants qui a été décisive, il a créé son propre atelier à Paris où il reçoit enfants et adultes.

Au fil des ans, il constate que dans la plupart des peintures les mêmes signes reviennent, comme s’ils étaient
dessinés par un principe qui s’impose à la personne. Il en fait un répertoire et dresse un tableau de toutes les différentes figures et images, comme l’arbre, la maison, les figures humaines, etc. Ensuite, il établit un lien de parenté entre elles.
Il appelle ce système sémantique : LA FORMULATION.
Il vérifie ensuite ses recherches dans plusieurs pays auprès de peuples primitifs. Il fait peindre des gens qui n’ont jamais tenu un crayon et il retrouve chez eux les toutes premières figures du jeune enfant qui commence à dessiner.
Il en conclut que la trace est universelle. Elle vient de notre mémoire organique.

Depuis il a écrit plusieurs livres et formé des milliers de personnes essentiellement en Europe, où l’on retrouve beaucoup d’ateliers.

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